Les signes d’alerte avant de consulter un néphrologue

Article publié le 08 novembre 2022

Aujourd’hui en France, 2 à 3 millions de personnes de tous âges souffrent de maladie rénale et la plupart l’ignorent.

La maladie rénale ou insuffisance rénale est dangereuse car les symptômes ne sont généralement pas perceptibles tant que la maladie n’est pas avancée.

 

En effet, au moment où elle est diagnostiquée chez de nombreux patients, les seules options de traitement sont la dialyse et la greffe de rein. C’est la raison pour laquelle il est essentiel d’identifier les symptômes à un stade précoce avant que le dysfonctionnement rénal ne franchisse le point de non-retour.

Le diabète, l’hypertension artérielle, le tabagisme et l’obésité expliquent, à eux seuls, plus de la moitié des insuffisances rénales chroniques.

Quand se faire diagnostiquer ?

Une fois les reins touchés, des symptômes assez larges peuvent apparaitre :

  • Fatigue et faiblesse
  • Des crampes, des impatiences dans les jambes, surtout la nuit
  • Des démangeaisons intenses
  • Des œdèmes
  • Des troubles digestifs (perte d’appétit, nausées, vomissements)
  • Un amaigrissement
  • Une pâleur
  • Troubles du sommeil
  • Hypertension artérielle difficile à contrôler
  • Fréquente envie d’uriner
  • Urines foncées, troubles, mousseuses ou peu abondantes

En cas d’un ou plusieurs de ces symptômes, n’hésitez pas à consulter votre généraliste pour rentrer dans un parcours de soin adapté.

Après son examen, le médecin prescrit une analyse d’urine pour rechercher la présence d’une protéinurie et, chez les patients diabétiques, d’une albuminurie. Le médecin prescrira aussi une prise de sang afin de doser la créatinine sanguine et d’estimer le débit de filtration glomérulaire.

La détection précoce

Il n’y a pas de remède pour l’insuffisance rénale chronique, mais il est possible de ralentir la progression et réduire les risques de développer des complications de santé connexes.

Par exemple, la gestion de l’hypertension artérielle et de l’anémie peut réduire le risque de complications cardiaques. Obtenir des analyses de sang et des analyses d’urine de routine aideront à détecter les problèmes de santé dès le début.

Les facteurs de risques

L’insuffisance rénale chronique survient souvent lorsqu’une maladie ou un état altère la fonction rénale, ce qui entraîne une aggravation des lésions rénales sur plusieurs mois ou années.

L’hypertension artérielle et le diabète sont responsables de près d’un cas sur deux de maladie rénale chronique.

Un dépistage et une prise en charge précoce de la maladie rénale chez ces personnes est primordiale et peut ralentir la progression.

Les maladies et affections qui causent une pathologie rénale chronique comprennent donc :

  • Diabète de type 1 ou de type 2,
  • Hypertension artérielle,
  • Glomérulonéphrite,
  • Inflammation des unités de filtrage du rein (glomérules),
  • Néphrite interstitielle,
  • Inflammation des tubules du rein et des structures environnantes,
  • Polykystique (maladie rénale) ou autres maladies rénales héréditaires
  • Obstruction prolongée des voies urinaires due à des conditions telles que l’hypertrophie de la prostate, les calculs rénaux et certains cancers.

La génétique comme variante de risque

Le terme maladie génétique ou héréditaire s’applique lorsque plus d’une personne dans une famille est touchée par la même pathologie.

Concernant l’infection rénale chronique (IRC), il existe certaines variations génétiques dans les gènes MYH9 et APOL1 qui sont associées à un risque accru de développer une maladie rénale. La variante de risque APOL1 ne semble pas augmenter la probabilité de développer une maladie rénale.

Les variantes de risque APOL1 ont également augmenté l’incidence de la glomérulosclérose segmentaire focale (FSGS) de 17 fois, la néphropathie associée au VIH (maladie rénale causée par le VIH) de 29 à 89 fois et la maladie rénale non diabétique de 2 à 4 fois, ainsi que des augmentations du développement d’autres maladies rénales.

Cependant, les mutations génétiques ne sont pas les seules responsables du développement de la maladie rénale. D’autres facteurs y contribuent, tels que les facteurs environnementaux et sociaux qui jouent un rôle en influençant et en modifiant le fonctionnement des gènes. Le risque d’être touché par plus d’une maladie représente un autre facteur marquant.

Les variants génétiques, lorsqu’ils sont combinés à d’autres facteurs, peuvent augmenter le risque de développer plusieurs types de maladies rénales.

Pour aller plus loin :

Sources:

 

 

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