Article publié le 27 août 2019

Je suis des études

Il est tout à fait possible de suivre un parcours scolaire, même lorsqu’on est atteint d’une maladie rénale.

Avant d’atteindre le stade terminal, la vie scolaire est très peu impactée. Il convient tout de même de suivre quelques règles afin que l’enfant ne coure aucun risque.
Le premier aspect à prendre en compte est la nutrition de l’enfant. En cas d’insuffisance rénale modérée, il devra suivre un régime pauvre en protides et peu chargé en sel. Il sera donc nécessaire d’échanger avec la direction de l’établissement scolaire afin de mettre en place un régime alimentaire spécifique. Des suppléments comme la vitamine D et le calcium devront être administrés.
Un traitement médicamenteux peut s’avérer nécessaire dans le cas d’une hypertension. Dans la majorité des cas, ces traitements n’ont pas d’incidences majeures sur l’apprentissage ni sur les activités physiques.

Lorsque la maladie évolue et atteint le stade de l’insuffisance rénale terminale, il est nécessaire de réaliser une greffe ou des séances de dialyse, ce qui entraîne un absentéisme important. Il conviendra donc, en étroite collaboration avec l’école et le personnel médical, de mettre en place une organisation permettant à l’enfant de continuer à suivre un rythme scolaire « normal ». Il est, par exemple, tout à fait possible d’imaginer qu’un enfant puisse, pendant ses séances de dialyse en centre, suivre sa scolarité, accompagné par un enseignant.

Si l’enfant doit être greffé, il devra s’absenter durant un temps plus ou moins long (au minimum une semaine après l’intervention) et suivre à vie un traitement immunosuppresseur. Un régime très strict sans sel et sans potassium pourra être mis en place. Une alimentation saine sera primordiale.

L’année scolaire suivant la greffe sera complexe en raison des périodes de consultations rapprochées et d’éventuelles complications et de fragilités de l’enfant.

Comment détecter une insuffisance rénale chez l’enfant

Quelques signes peuvent vous aider à détecter une maladie rénale chez votre enfant. En effet, les signes d’une insuffisance rénale chez l’enfant sont notamment une pâleur, un retard de croissance, des maux de têtes fréquents, une grande fatigue. Les symptômes peuvent apparaître tardivement. Vous avez la possibilité, en cas de suspicion, de faire effectuer à votre enfant un test urinaire avec une bandelette pour rechercher la présence de protéines. Si le résultat s’avère positif, consultez rapidement un médecin.

Chaque enfant réagit différemment au traitement administré pour vaincre cette maladie. Il est donc nécessaire d’adapter au mieux la vie scolaire de l’enfant pour lui assurer un bon suivi éducatif, une bonne insertion sociale et un avenir professionnel.

Faciliter l’intégration à l’université

Il est tout à fait possible de suivre des études supérieures en cas de maladies rénales. Toutefois, il est nécessaire de trouver des adaptations d’emploi du temps pour concilier les soins médicaux et les horaires de cours et d’examens.

Des permanences d’accueil et d’accompagnement sont présentes dans chaque établissement universitaire pour l’orientation des étudiants malades et handicapés. Il est donc important de vous signaler dès votre inscription, ce qui vous donnera accès à des ressources adaptées, des aménagements et des priorités d’accès.

Vous pouvez vous adresser aux associations de patients et aussi à la Fondation Santé des étudiants de France (SEF), dont la vocation est de permettre à de jeunes malades de bénéficier de soins médicaux tout en leur donnant la possibilité de poursuivre efficacement leurs études universitaires ou leur scolarité.