Interview de Cécile VANDEVIVERE

Interview de la newsletter n°28 du 21 mars 2024

Cécile VANDEVIVERE,
Directrice générale de France Rein

Que retenez-vous de la 19e édition de la Semaine nationale du rein qui s’est déroulée du 9 au 16 mars 2024 ?

La Semaine nationale du rein est une marque déposée par France Rein. Elle vise à sensibiliser la population aux maladies rénales. L’objectif est d’alerter la population sur une maladie silencieuse et de proposer un dépistage anonyme et gratuit.

La semaine nationale du rein est l’occasion d’engager le dialogue sur le dysfonctionnement rénal, mais aussi sur la greffe et le don d’organes. Bien que le don d’organes ne soit pas l’objet de la semaine, nous profitons de cet événement pour engager le dialogue à ce sujet. On n’entend pas assez parler du don d’organes, les campagnes nationales sont trop peu audibles. Les campagnes relatives à la santé les plus remarquées sont celles menées par ou avec le tissu associatif. Actuellement, l’éducation à la santé arrive trop tard dans la vie des gens. Il est alors très difficile de faire évoluer les comportements : mauvaises habitudes alimentaires et absence d’éducation physique. La prévention nécessite une acculturation et doit faire partie de la démarche d’éducation globale. Il en va de même pour le don d’organes, geste citoyen, qui devrait faire l’objet de discussions même avec les plus jeunes.

En France, France Rein compte 250 représentants des usagers et 23 délégations régionales organisées en associations. Au final France Rein ce sont de nombreux bénévoles adhérents, patients ou aidants qui relaient chacun à leur manière la Semaine nationale du rein. Une partie du financement est portée par la fédération nationale et le soutien des partenaires. La campagne de communication nationale est financée par la fédération et s’appuie également localement sur l’implication de nos associations.

Cette année, nous recensons plus de 300 stands (versus 200 les années précédentes) et les retours du terrain sont particulièrement encourageants. Les actions de communication des partenaires ou de laboratoires d’analyses médicales renforcent notre dispositif. De même, la presse régionale mobilise le public. Enfin sur le terrain, beaucoup d’entités s’approprient l’événement. Elles le déclinent localement et augmentent la notoriété et la fréquentation des stands de France Rein.

Il existe maintenant de nouvelles prises en charge, notamment médicamenteuses qui permettent de retarder l’évolution de la maladie rénale. Pour cela, elle doit être détectée le plus tôt possible. La démarche de prévention qui ne s’appuie plus essentiellement sur des mesures d’hygiène de vie, trouve ici un nouvel intérêt, une promesse de meilleure prise en charge de la pathologie pour les patients.

 

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