Anatomie d’un essai clinique

Article publié le 20 Février 2025

Anatomie d’un essai clinique

En France, peu d’études cliniques portent sur la néphrologie. Néanmoins, les établissements Vivalto Santé s’investissent dans ce domaine et participent à des études cliniques internationales.

Le docteur Pierre Combe, oncologue médical au Pôle Santé Léonard de Vinci (37), collabore à une étude clinique internationale dont l’objectif est de déterminer la sécurité et l’efficacité de prescription de belzutifan en association avec le pembrolizumab. Cette étude menée par un laboratoire a été initiée en août 2021 et se terminera en août 2026. Le docteur Combe propose aux patients opérés d’un cancer du rein présentant un fort risque de rechute, d’évaluer en situation adjuvante l’adjonction d’un traitement par belzutifan à l’immunothérapie par pembrolizumab qui a déjà démontré un bénéfice.

La sélection des patients s’est faite à deux niveaux. « Premièrement, le patient doit être atteint d’un cancer du rein qui a été opéré et présente un haut risque de rechute. Il y a donc un critère relatif au type de tumeur opérée. Deuxièmement, le patient éligible ne doit pas présenter de sur-risque de toxicité qui serait dû à d’autres pathologies », explique le docteur Combe. « Enfin, la période de recrutement des patients ayant été courte, seuls quatre patients du Pôle Santé Léonard de Vinci ont été sélectionnés. »

L’oncologue reçoit le patient éligible et lui présente les enjeux, sans omettre de mentionner les risques de toxicité supplémentaires. Les deux attachés de recherche dédiés à cette étude prennent ensuite le temps de réexpliquer le protocole et les modalités de la surveillance des effets indésirables possibles. Enfin, l’oncologue reçoit à nouveau le patient afin de voir si des questions spécifiques subsistent et de lui proposer de signer le consentement. Le médecin traitant des patients sélectionnés est lui aussi informé du traitement dans le cadre d’un essai clinique et peut solliciter le docteur Combe à tout moment.

« La participation aux essais cliniques est motivée par le désir d’apporter au patient le meilleur traitement possible actuellement, et par la volonté d’améliorer la prise en charge de tous les patients qui seront atteints par ce cancer dans le futur », observe le docteur Combe. Stéphanie Durel-Pinson, directrice de la recherche du Groupe Vivalto Santé, ajoute : « Pour un patient, participer à une étude clinique, c’est l’opportunité d’accéder précocement à des molécules innovantes avant leur commercialisation. Pour le praticien, c’est une option thérapeutique supplémentaire.  La recherche est au cœur du métier de soignant et toujours au bénéfice des patients, car elle contribue à l’évolution des pratiques. »

Docteur Pierre Combe, oncologue médical au Pôle Santé Léonard de Vinci (37)

Stéphanie Durel-Pinson, directrice de la recherche du Groupe Vivalto Santé

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