Rétablir le bon sens
Publiée le 8 avril, avec cinq semaines de retard, la campagne tarifaire 2022 était fort attendue. Cette liberté prise sur la gestion des établissements de santé les a privés de trésorerie pendant de longues semaines, c’est incompréhensible !
L’analyse de la campagne nous réservait d’autres surprises. En effet, les prises en charge en centre lourd soumis à des exigences normatives plus fortes en personnel, sont moins bien rémunérées que les prises en charge réalisées en unité de dialyse médicalisée. Les centres sont précisément qualifiés de « lourds » car ils accueillent des patients pour lesquels la charge en soins y est bien plus importante. Cette situation tarifaire est totalement injuste et discriminante, elle n’a aucune logique métier et est incohérente par rapport aux actuelles exigences des conditions techniques de fonctionnement.
La FHP-REIN est constructive. Nous l’avons démontré au fil des travaux sur la réforme des autorisations. Elle rappelle aussi que l’activité de dialyse est particulièrement exposée à un contexte inflationniste des charges (approvisionnements, énergie, eau…) qui n’est en rien reconnu par la campagne tarifaire.
La FHP-REIN est aussi offensive. Nous demandons pour l’heure la correction au plus vite de l’erreur technique qui consiste à mieux rémunérer les UDM que les centres lourds de dialyse. Au-delà de la dimension financière, le message envoyé aux équipes est délétère. Rémunérer la complexité des soins et de fait les moyens mis en place pour les prodiguer en toute sécurité est un principe qui ne peut attendre la prochaine campagne 2023 pour être respecté.
Il s’agit de remettre du bon sens dans l’exercice de nos métiers.
Vincent Lacombe
Président FHP REIN