Actus Santé de la newsletter N°12

Un éco reporting mensuel

Dès 1999, les centres de dialyse Nephrocare se sont engagés dans une démarche qualité et environnementale, au-delà de la réglementation, via un dispositif de système de management intégré (SMI).

Les établissements Nephrocare rédigent un « éco reporting » mensuel qui évalue notamment la consommation et le traitement de l’eau. Il s’appuie sur les certifications ISO 9001, système de management de la qualité, et 14001, système de management environnemental, également sur les indicateurs balance score card (BSC), conformes aux indicateurs pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins (IPAQSS) et des indicateurs environnementaux.

 

Privilégier les blouses réutilisables

Dans le cadre d’une démarche écoresponsable impulsée par Almaviva Santé, la Clinique Turin s’est penchée sur la question de la surconsommation de blouses jetables.

« Une rapide étude de la production des déchets du centre de dialyse a montré que le personnel utilisait peu les blouses réutilisables mises à sa disposition et privilégiait les blouses jetables. La raison ? Notre centre est situé trop loin du service lingerie de la clinique. Pour pallier ce phénomène, nous avons revu le circuit de distribution de linge et institué un circuit de collecte décentralisé de la lingerie dans le service dialyse. De plus, un agent a été formé pour faire la liaison entre la lingerie et le service », explique Christelle Aniakou, infirmière hygiéniste.

Cette réflexion sur l’utilisation des blouses jetables a été généralisée à l’ensemble des établissements Almaviva Santé à l’occasion du mois écoresponsable qui s’est déroulé en mai 2022. « Notre objectif est de sensibiliser l’ensemble du personnel soignant à l’impact environnemental et financier de l’utilisation de ces blouses jetables », explique Apolline Bertin, chef de projet RSE. La réflexion n’a pas été généralisée à tous les établissements de santé mais auprès de tous les soignants de la clinique (pas uniquement la dialyse), à l’occasion du mois écoresponsable organisé par Almaviva Santé.

 

Travailler en équipe pour faire évoluer les pratiques

Les néphrologues du centre de dialyse de l’Hôpital Privé Saint-Martin à Caen (Ramsay Santé) travaillent en étroite collaboration avec Marion Boyer, responsable biomédical.

En septembre 2022, le système de traitement de l’eau du centre de dialyse sera modifié pour une solution moins hydrovore, grâce à des machines équipées d’une pompe de recirculation des rejets et d’un système de gestion automatique des besoins. « Nous ne préparons que l’eau nécessaire à la demande », explique Marion Boyer. « Le système permet d’économiser l’eau adoucie et le sel nécessaire à son traitement. L’eau n’est rejetée qu’après plusieurs cycles de dialyse. »

Ce système autorise une désinfection du circuit et des générateurs deux fois par semaine et va bousculer les pratiques. « Par habitude, nous procédions à une désinfection quotidienne. En divisant par trois le nombre de cycles de nettoyage, nous allons diviser d’autant notre consommation d’eau et d’électricité. Après vérification réglementaire, la nouvelle équipe de néphrologues, bien informée et mobilisée, aide à la promotion de ce changement qui pourra être généralisé à l’ensemble des centres de dialyse. »

Enfin, les travaux en cours permettent d’adjoindre une centrale de distribution d’acide. La cuve est installée au sous-sol et par aspiration automatique, l’acide est envoyé dans une cuve intermédiaire qui redistribue dans les 3 salles de dialyse par gravité. « Ce système réduit la manutention des IDE de dialyse ainsi que celle du personnel de la pharmacie, puisque la cuve n’est changée que tous les 15 jours. Le gaspillage diminue aussi, car en moyenne 25 % de l’acide en poche que nous utilisions étaient jetés, et nous notons une baisse des déchets plastiques. »

 

Réduire la facture énergétique

Les générateurs sont parmi les principaux consommateurs d’énergie et représentent 1,7 % du budget global des centres de dialyse.

« C’est pourquoi, pour éviter tout gaspillage énergétique, nous veillons à ce que le volume d’eau traité soit adapté au nombre de générateurs installés », explique Olivier Bardin, directeur technique chez BBraun. « En cas de variation du volume de soins, une mise à niveau du système existant est plus bénéfique qu’un système surdimensionné énergivore. »

Pour maintenir la qualité bactériologique de l’eau de dialyse, des cycles de désinfection font circuler de l’eau chauffée à 85° dans les circuits pendant une heure. « Grâce à la boucle secondaire de Bernouilli, en amont de chaque générateur, l’eau est en perpétuelle circulation, ce qui permet de ne procéder qu’à un cycle de chaleur par semaine. Cette technologie économise 52 cycles de chaleur par machine et par an. Sachant qu’un cycle consomme entre 20 et 30 kWatts, à l’échelle de l’ensemble des centres, nous réalisons de vraies économies. »

Après chaque séance de dialyse, une désinfection du générateur est automatiquement réalisée. « Tous  les matins, par habitude, notre personnel démarrait les générateurs et procédait à un nouveau cycle de nettoyage. La suppression de ces cycles inutiles a permis d’économiser 37 500 euros sur une année. »

Par ailleurs, depuis plusieurs années, dans les centres BBraun, des campagnes régulières de sensibilisation des personnels soignants au tri des déchets de soins ont permis d’en réduire le volume ainsi que leur coût de traitement.

 


Crédits photos : Istock

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