Édito publié le 10 juillet 2023
Reconnaître et rémunérer les soins de support
L’activité de dialyse se déploie dans un cadre juridique créé il y a une vingtaine d’années, devenu inadapté. En effet, le profil des patients a évolué, notamment plus âgés et souvent polypathologiques, comme leurs besoins et leurs attentes. Au-delà des actes de suppléance rénale, les prises en charge ont également changé. Les soutiens psychologiques et diététiques d’hier se sont transformés en véritable éducation thérapeutique aujourd’hui. Le périmètre de ces soins de support s’est considérablement élargi, pour le plus grand bénéfice des patients dialysés et donc chroniques. De l’activité physique adaptée au casque de réalité virtuelle, la gamme des soins de support s’enrichit au fil des innovations, portée par les équipes de soignants à l’écoute de leurs patients. Les centres de dialyse privés rivalisent d’idées pour apporter un véritable bien-être et confort aux patients.
Ces soins de support sont indispensables, mais ne sont ni reconnus et valorisés en tant que levier de qualité, et ni financés. Ne serait-il pas judicieux de faire évoluer certains indicateurs qualité, comme l’utilisation de solution hydroalcoolique par exemple, en indicateurs de valorisation des soins de support ? Cette prise en charge dûment réalisée n’est rémunérée ni directement par des tarifs, ni indirectement par une bonification à la qualité via le dispositif Ifaq.
À l’heure où la demande historique de l’hospitalisation privée de rémunérer la qualité est devenue réalité via un compartiment de financement à part entière du financement des établissements de santé, la valorisation des soins de support serait une reconnaissance de la maturité de prise en charge des centres de dialyse privés. La FHP-REIN s’y emploie…
Vincent Lacombe
Président FHP REIN