Article publié le 20 août 2024
10 000 Français sont touchés chaque année par un cancer du rein. Souvent découvert par hasard, il est souvent diagnostiqué tardivement. Heureusement, son pronostic est relativement bon ! Quelles sont ses particularités ? Comment le soigner ? Voici nos explications sur le sujet.
Quelles sont les spécificités du cancer du rein ?
Le cancer du rein est le troisième cancer urologique le plus répandu après celui de la prostate et celui de la vessie. Il touche environ 12 hommes sur 100 000 et 6 femmes sur 100 000. Les plus touchés sont les plus de soixante ans en moyenne.
Le cancer du rein se caractérise par le développement d’une tumeur maligne qui grossit de façon lente ou insidieuse. Ce cancer ne provoque des symptômes que lorsque la tumeur est devenue trop volumineuse, ce qui rend son diagnostic plutôt tardif. Il est souvent découvert fortuitement, en effectuant une échographie abdominale pour une autre raison.
Le cancer du rein survient lorsque des cellules des reins mutent, se multiplient et s’agglomèrent sous forme de tumeur. Le tabagisme, le surpoids, l’obésité ou bien un traitement par dialyse depuis plus de trois ans constituent les principaux facteurs de risque de développer un cancer du rein.
Les 8 symptômes qui doivent alerter :
- La présence de sang dans les urines ;
- Une masse ressentie sur le côté ou l’abdomen ;
- La perte de l’appétit ;
- Une douleur persistante sur le flanc ;
- De la fièvre ;
- Une fatigue importante ;
- Une anémie ;
- Des oedèmes aux chevilles ou aux jambes.
Les différents types de tumeurs aux reins :
- Le carcinome à cellules claires est le type cancer le plus fréquent.
- Le carcinome papillaire, fréquemment diagnostiqué chez des patients ayant une insuffisance rénale. Les formes de haut grade peuvent être d’origine génétique (mutation de FH).
- Le carcinome chromophobe : de meilleur pronostic, mais souvent de grande taille.
Quels sont les stades du cancer du rein ?
- Le stade 1, la tumeur mesure au maximum 7 cm de diamètre. Elle est localisée dans le rein.
- Le stade 2, la tumeur mesure plus de 7 cm de diamètre, mais reste localisée dans le rein. Elle ne s’est pas propagée aux ganglions lymphatiques ou à d’autres tissus.
- Le stade 3, la tumeur affecte les vaisseaux sanguins majeurs. Elle peut aussi toucher les tissus ou les ganglions lymphatiques voisins.
- Le stade 4, la tumeur s’est propagée à l’extérieur du rein. Elle affecte la glande surrénale, des ganglions lymphatiques distants ou d’autres organes.
Comment le dépister ?
Deux types d’examens sont nécessaires pour poser le diagnostic, à savoir :
- Le scanner abdominal. C’est l’examen le plus précis pour orienter le diagnostic. Le patient reçoit une injection en intraveineuse d’un produit dit « de contraste » afin de faciliter la visualisation des reins lors de l’examen aux rayons X. Il permet d’obtenir des images en coupe de la région abdominale. Il confirme ou non la présence d’une tumeur rénale et le cas échéant, en précise la localisation et la nature.
- L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). Elle peut être nécessaire pour affiner le diagnostic et mieux caractériser certains types de tumeurs. Cet examen se déroule de la même façon que le scanner, mais ne nécessite pas l’injection d’un produit de contraste.
- La biopsie vise à prélever sous anesthésie locale, un échantillon de la tumeur repérée à l’imagerie. Il permet de s’assurer de la nature maligne de la tumeur avant d’envisager une opération chirurgicale.
- L’examen anatomopathologique est un examen visuel qui consiste à étudier la tumeur retirée. Il est indispensable pour confirmer ou non le caractère cancéreux de l’anomalie détectée par scanner ou IRM. Si la tumeur est maligne (cancéreuse), il permet de caractériser la nature de la tumeur et son risque évolutif.
Quels sont les traitements requis ?
Différentes alternatives thérapeutiques sont proposées selon le profil du patient et le type de tumeur maligne identifiée.
- La surveillance active consiste à contrôler très régulièrement la tumeur par une série d’examens et à n’intervenir médicalement ou chirurgicalement que lorsque le cancer progresse, tout en restant curable.
- La chirurgie. Si le patient souffre d’une forme localisée de la maladie sans métastase, la chirurgie reste le traitement de référence. Réalisée sous anesthésie générale, l’opération consiste à retirer la région du rein atteinte. Deux possibilités
- La néphrectomie partielle. Le chirurgien retire uniquement la tumeur ainsi qu’une marge de tissu sain pour être sûr de ne laisser aucune cellule cancéreuse en place.
- La néphrectomie totale. Lorsque la tumeur est plus grosse, la totalité du rein est retirée.
- Le traitement par radiofréquence consiste à appliquer des rayons électromagnétiques directement au niveau de la tumeur. Ces rayons chauffent et détruisent les cellules cancéreuses.
- La cryoablation utilise la même procédure d’intervention, mais la sonde radioélectrique est remplacée par une source qui congèle le tissu tumoral. Ce tissu sera progressivement détruit en se réchauffant.
- L’immunothérapie consiste à administrer des substances capables de stimuler le système immunitaire du patient
- Les thérapies ciblées sont des médicaments capables de s’attaquer spécifiquement aux cellules de la tumeur. Il existe plusieurs types de thérapies ciblées qui se distinguent par leur mécanisme d’action.
- La radiothérapie est peu utilisée dans le traitement du cancer du rein, sauf pour les patients atteints de tumeurs très avancées. Elle vise principalement à soulager les symptômes liés aux métastases.
Comment se prémunir d’un cancer rénal ?
La meilleure façon de prévenir le cancer du rein est de limiter les facteurs de risque qui lui sont associés. Les plus connus sont l’obésité, l’hypertension artérielle ou encore le tabagisme. Il est donc, comme pour toute pathologie, recommandé d’avoir une vie saine, basée sur une alimentation équilibrée, une bonne hydratation quotidienne et la pratique d’une activité physique régulière.
Sources :
- https://www.vidal.fr/maladies/cancers/cancer-rein.html
- https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-rein/Points-cles
- https://www.gustaveroussy.fr/fr/cancer-du-rein
- https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-rein/symptomes-diagnostic-cancer
- https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-rein/traitement-cancer
- https://www.vidal.fr/maladies/cancers/cancer-rein/traitement.html
- https://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/cancer-du-rein-causes-symptomes-traitements-prevention/