Pierre MALTERRE, directeur général de l’Hôpital Privé Francheville à Périgueux
L’objectif du forfait MRC est de repousser la suppléance en dialyse. C’est une excellente chose, cela va dans le bon sens, c’est indiscutable. Néanmoins, sa mise en œuvre durant la période de crise sanitaire n’est pas facile. En effet, ce forfait demande de modifier des organisations, requiert du temps infirmier et diététicien alors que vague après vague, nous devons mobiliser tout le monde sur tous les sujets. Au centre lourd de dialyse de la Polyclinique de Francheville, comme probablement dans tous les centres identiques, nous avions déjà une diététicienne, investissions du temps infirmier et avions déjà coordonné des actions avec les médecins libéraux. De même, seul acteur de dialyse du territoire, la coordination avec les acteurs de ville existait au préalable. Le mérite de ce forfait réside dans le fait de mieux formaliser, encadrer, flécher, visualiser pour tous cette démarche. Également, il s’agira aussi de mieux communiquer avec les patients pour que ce forfait apporte toute son efficacité. Enfin, nous attendons les indicateurs associés. Il est regrettable qu’ils ne soient pas publiés dès le début de l’année pour connaître d’emblée le cadre dans lequel nous évoluons et éviter ensuite de revenir en arrière.